Angela et Maxime - Hautes-AlpesAngela et Maxime - Hautes-Alpes
©Angela et Maxime - Hautes-Alpes|Patrick Domeyne

Comment j’ai tout quitté pour m’installer dans les Alpes

Que l’on y soit né ou non, les Alpes du Sud ont ce petit truc en plus, ce supplément d’âme, cette qualité de vie qui vous attirent… Angela et Maxime sont originaires du Vaucluse et de l’Hérault. Désormais, ils vivent à Embrun, s’épanouissant entre une vie de « village » animée et une nature environnante exceptionnelle parmi lacs, forêts et montagnes.

Publié le 21 juillet 2020

Vivre en pleine nature

Comment avez-vous découvert les Alpes et qu’est-ce qui vous a conduit à vous y installer ? En quoi les paysages sauvages et le milieu montagnard ont-ils joué un rôle dans votre choix ?

Maxime : je suis natif de Carpentras, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a donc toujours été ma région de cœur et je connaissais très bien le sud des Alpes. Après avoir beaucoup voyagé pour mes études et notamment au Canada, ma passion pour la viticulture s’est consolidée et mon intérêt pour le vin a grandi. J’ai fait un BTS en viticulture et œnologie et Angela a suivi des études d’agronomie. Depuis deux ans on se posait vraiment la question avec Angela de savoir où partir pour quitter la ville et rejoindre cette montagne que l’on aime tant.

Angela : il y a finalement deux critères majeurs qui ont conforté notre décision : les grandes villes ne nous correspondent pas, nous étions tous les deux amoureux des paysages montagnards. Le choix s’est porté sur Embrun plutôt que sur d’autres territoires des Alpes du Sud car on y a trouvé tout ce que l’on souhaitait : un équilibre autant dans notre vie quotidienne que dans nos projets professionnels. Embrun, c’est une ville à taille humaine, à proximité des Écrins, animée et avec un fort potentiel de loisirs et de plaisirs de pleine nature, de randonnées… Nos familles ne sont pas loin. C’est aussi la possibilité d’aller se baigner le soir, non loin de nos parcelles de vignes. Et s’il on a choisit Embrun, c’est surtout parce que la ville « matche » avec nos nouveaux projets professionnels. Le climat est idéal ici pour la viticulture grâce à un ensoleillement conséquent, un apport en eau suffisant et des nuits fraîches. Trois critères essentiels pour faire du bon vin !

S’inspirer des Hautes-Alpes pour s’épanouir

En quoi ce territoire et son terroir vous inspirent-ils ? Angela, vous commercialisez vos sablés à base de fleurs comestibles et Maxime, vous vous êtes réorientés dans la viticulture : racontez-nous ?

Maxime : j’étais caviste mais c’est Angela qui m’a poussé à aller plus loin dans la viticulture. C’est finalement devenu un projet commun et en parallèle, c’est aussi l’histoire locale de l’activité viticole qui nous a passionné.

Angela : le projet des sablés à base de fleurs comestibles est un projet parallèle mené depuis deux ans. À Embrun, grâce à l’environnement privilégié et au patrimoine naturel exceptionnel, on peut s’appuyer sur différents potentiels. Sur ces biscuits, mon idée était donc de profiter de ces fleurs incroyables qui poussent à l’état sauvage et de travailler avec des producteurs locaux pour l’achat des matières premières.

Concrétiser un projet de vie dans les Alpes

Désormais installés à Embrun, vous envisagez d’acheter des vignes : pourriez-vous nous partager les détails de ce projet ? Avez-vous planté des vignes ?

Pour l’instant ce n’est que du locatif de parcelles existantes et c’est notamment lié à l’historique de la culture du vin sur le territoire de l’Embrunais. Les vignes ont été plantées durant les dernières générations sur Châteauroux-les-Alpes, Saint-André-d’Embrun et Embrun par les habitants, qui les exploitaient pour générer quelques revenus. C’était majoritairement de petites parcelles que chaque propriétaire détenait individuellement. L’ambition de redonner un tout nouvel attrait à ces productions de qualité, mais qui ne bénéficiaient pas de la notoriété qu’elles auraient dû, nous a tout de suite animé. Certaines des parcelles que nous avons récupérées datent d’il y a plus de 80 ans et les variétés de cépage que l’on y découvre sont très diversifiées. Nous allons d’ailleurs entamer un grand travail de recherche pour déceler les cépages les plus atypiques et en dévoiler tout le potentiel en espérant pouvoir proposer une première cuvée d’ici 2021.

Un certain art de vivre… un bonheur certain

Que diriez-vous à tous ceux qui hésitent à sauter le pas pour s’installer dans les Alpes ?

On l’a déjà plus ou moins fait ! Ce qu’on aime partager c’est surtout la qualité de vie : profiter des paysages de montagne, aux portes du Queyras ou des Écrins, sans pour autant renoncer à la proximité de la ville et aux commodités du quotidien. Nous sommes à mi-chemin entre lacs et montagnes, au point de départ de promenades incroyables et d’une diversité floristique et naturelle rare. Ceci dit, c’est aussi une destination très dynamique dans laquelle les nouvelles générations s’investissent de plus en plus. Choisir de s’installer dans les Alpes, c’est aussi dans un souci de bon sens : on souhaite s’épanouir tout en participant à la préservation du territoire et de sa richesse. Parfois, il faut partir pour prendre un peu de recul et comprendre ce dont on a vraiment besoin : quand l’appel du changement est de plus en plus fort alors, il n’y a qu’à se lancer !

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