Circuit Belle Époque sur la Côte d’Azur
En 1864, Saint-Raphaël, jusqu’ici village de pêcheurs et d’agriculteurs, devient une station balnéaire réputée. Créateurs, industriels et aristocrates prennent leurs quartiers dans de somptueuses villas dans plusieurs quartiers de la ville. Pour valoriser ce patrimoine iconique, inscrit dans l’ADN de Saint-Raphaël, la ville et les passionnés de l’Association des villas Belle Époque de Saint-Raphaël proposent trois parcours détaillés jalonnés de panneaux. Un circuit dans le quartier Notre-Dame, pour percer les secrets de magnifiques demeures et des personnalités qui y ont vécu. Un circuit dans le quartier de Valescure, qui a séduit nombre de notables britanniques à la Belle Époque. Enfin, une promenade du côté de Boulouris, sur la Corniche d’Or, où les villas Belle Époque et leurs jardins luxuriants ponctuent le littoral. Trois balades inspirantes au cœur d’un passé fastueux.
– Rejoindre le Circuit de Notre-Dame (départ bd Saint-Exupéry, 15 min à pied de la gare Saint-Raphaël-Valescure)
– Rejoindre le Circuit de Valescure (départ square Mariani, 45 min à pied de la gare)
– Rejoindre le Circuit de Boulouris (départ croisement avenue de la mer et boulevard de la Paix, 40 min à pied de la gare)
Les bonnes adresses à Saint-Raphaël
Qui dit Cannes à la Belle Époque dit palaces ! Si vous ne les avez jamais vus, vous avez sûrement déjà entendu leurs noms, synonymes de luxe et d’art de vivre : l’Hôtel Splendid, l’Hôtel Barrière Le Majestic ou Le Carlton. Pour admirer leurs façades et leurs ornements, remontez à pied la Croisette depuis le Vieux Port. Deuxième étape cannoise : la visite des jardins de la Villa Rothschild, petit paradis doté d’un patrimoine végétal d’exception. En téléchargeant l’application Cannes Jardin, vous pouvez même le découvrir tel qu’il était en 1927 ! Quant à la villa, bâtie en 1871, elle abrite aujourd’hui la médiathèque Noailles, et les anciennes salles de réception sont devenues des salles de lecture. Érigée plus tardivement, en 1926, la Villa Domergue, imaginée par le peintre Jean-Gabriel Domergue dans un esprit art-déco, se trouve dans le quartier cossu de la Californie. Ses jardins en terrasses avec bassins et cascades valent assurément le détour. (Ouverture lors d’expositions temporaires)
– Se rendre aux jardins de la Villa Rothschild : Palmbus ligne 2 ou bus Zou ! 662
– Se rendre à la Villa Domergue : Palmbus ligne 9
Les bonnes adresses à Cannes
Connaissez-vous l’origine du nom de la Villa Eilenroc, joyau architectural de la pointe du cap d’Antibes ? Eilenroc est l’anagramme de Cornélie, le prénom de l’épouse de Hugh-Hope Loudon, Hollandais fortuné qui fait bâtir cette fastueuse demeure en 1867. Dans les années 1920, on y donne des réceptions grandioses, où les invités de marque se rendent en voitures de luxe. La visite de la Villa Eilenroc (ouverte le samedi), qui fait face à la mer, est l’occasion rêvée de flâner sur le sentier du littoral… Et pour une immersion totale dans l’Antibes de la Belle Époque, ses palais, dancings et jardins exotiques, rien de tel que la visite guidée proposée par l’Office de tourisme !
– Se rendre à la Villa Eilenroc : depuis la gare d’Antibes, Envibus ligne 2
Les bonnes adresses à Antibes – Juan-les-Pins
La capitale de la Côte d’Azur compte pas moins de 600 édifices de style art déco ! De quoi entreprendre un long et beau voyage architectural dans le temps. Quelques incontournables : d’abord, direction la Promenade des Anglais. Au fil de la balade, vous admirez la façade de l’Hôtel Negresco, d’inspiration néo-classique et baroque. Puis l’imposante silhouette blanche dotée d’arcades du Palais de la Méditerranée, devenu l’Hôtel Hyatt Regency. Lors de son inauguration en 1929, il est considéré comme le plus luxueux casino du monde. Halte incontournable à la Villa Masséna, demeure de prestige aujourd’hui Musée d’art et d’histoire. À voir également : les façades de l’immeuble Gloria Mansions (rue de France, 1934) et de la Rotonde (boulevard Gambetta, 1929). Il est temps de s’éloigner du front de mer pour rejoindre l’église Sainte-Jeanne d’Arc, entre les quartiers de Cimiez et Valrose. Surnommée « la meringue », elle se distingue par un style à la fois art-déco et futuriste. Dans le quartier de Cimiez, il faut apprécier l’ancien Hôtel Regina – sorti de terre en 1897, après seulement deux ans de travaux, pour répondre aux exigences de la reine Victoria d’Angleterre – et le Majestic. Ultime étape : le quartier des Baumettes et ses « trois folies » : la Villa Kotschoubey (aujourd’hui Musée des Beaux-Arts), la Villa la Tour et le château des Ollières.
– Se déplacer dans Nice : réseau de bus Lignes d’Azur
Les bonnes adresses à Nice
Née en 1864, Béatrice de Rothschild fut l’une des plus grandes collectionneuses de son temps. En 1912, elle fait construire à Saint-Jean-Cap-Ferrat la Villa et les jardins Ephrussi de Rothschild, l’un de ces lieux tout droit sortis d’un roman, dont la visite vous marque à jamais. Déambulez dans les salons d’apparat, les appartements, le patio d’influence italienne et surtout les neuf jardins re-créant des univers radicalement différents et féériques. Non loin de la Villa Ephrussi de Rothschild, un autre trésor architectural de la Belle Époque : la Villa Kérylos de Beaulieu-sur-Mer, qui semble flotter sur la mer. Elle est en fait une réinterprétation, à l’aune des connaissances du début du XXe siècle, d’une villa grecque antique. Fascinant. Une balade dans les rues de Beaulieu-sur-Mer permet par ailleurs de découvrir de majestueuses façades, dont celles de l’ancien Hôtel le Victoria (boulevard Morinori, 1893), du Bristol (rue Colonelli,1899), de la Rotonde (avenue des Héllènes, 1899) ou du casino (avenue Dunan, 1929). L’office de tourisme propose également une visite guidée : « Sur les pas de la Belle Époque ».
– Se rendre à la Villa Ephrussi de Rothschild : depuis la gare de Beaulieu-sur-Mer, bus Lignes d’Azur ligne 15.
– Se rendre à la Villa Kérylos : 7 minutes à pied de la gare de Beaulieu-sur-Mer
Les bonnes adresses à Saint-Jean-Cap-Ferrat et Beaulieu-sur-Mer
Village médiéval et balcon sur la Méditerranée, Roquebrune-Cap-Martin était aussi un lieu de villégiature prisé des hivernants. Pour revivre cette histoire, il faut emprunter le sentier littoral Le Corbusier, qui chemine autour du cap. Cette échappée avec vue privilégiée sur la mer laisse entrevoir le Grand Hôtel du Cap Martin, inauguré en 1891. Mais aussi quelques villas remarquables : La Vigie, de style néo-classique et construite en 1902, ancienne maison de vacances de Karl Lagerfeld. Ou encore la Villa Cypris (1904) et ses colonnades, d’inspiration byzantine. Un crochet sur les hauteurs de la ville, à l’ancien cimetière de Saint-Pancrace, offre une vue panoramique sur la mer et le vieux village. Ici reposent Le Corbusier et de nombreux habitués étrangers de la Belle Époque.
– Se déplacer dans Roquebrune-Cap-Martin : réseau Zestbus
Les bonnes adresses à Roquebrune-Cap-Martin
Aux portes de l’Italie, Menton est un vivier de palaces Belle Époque, témoins de sa riche histoire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La ville organise des visites guidées des jardins et extérieurs de certains d’entre eux, notamment de L’Orangeraie et du Royal Westminster, toujours en activité et situés près du Vieux Port. Non loin de là, le marché des Halles de Menton, orné de céramiques multicolores signées Saïssi, ancienne manufacture locale de renom. Puis, direction les jardins Biovès, autrefois lieu de promenade des hivernants, où se tient chaque année la Fête du citron de Menton. En quittant le littoral et vous avançant dans les terres, vous contemplez la façade du Riviera Palace (avenue Riviera, 1897), aujourd’hui reconverti en appartements. Comme le Winter Palace tout proche (avenue Riviera, 1901), qui abritait autrefois 220 chambres et suites. Grimpez sur les hauteurs de Menton, vers le monastère de l’Annonciade et son parc : le panorama y est sublime. Étape finale de ce circuit Belle Époque sur la Côte d’Azur : le jardin du Val Rahmeh, véritable voyage botanique à travers la flore exotique.
– Se déplacer dans Menton : réseau Zestbus
Les bonnes adresses à Menton