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Provence : une végétation sauvage et millénaire

Lavande, olivier, pins, chênes, cyprès, et bien sûr la fameuse garrigue… Variée et mondialement connue, la végétation provençale regorge de trésors, parfois fragile, qu’il convient de découvrir avec respect.

La lavande

À perte de vue !

Symbole de la Provence, la lavande colore et embellit les paysages provençaux de la mi-juin jusqu’à la fin du mois d’août. Elle est connue depuis des siècles pour ses vertus : les Romains l’utilisaient pour parfumer l’eau de leur bain, les médiévaux pour élaborer des préparations médicinales et cosmétiques. On la trouve à l’état sauvage dans les collines calcaires de la Provence, où elle s’épanouit entre 500 et 1700 mètres d’altitude. Sa culture organisée s’est quant à elle développée au XIXe siècle. Pour admirer les champs de lavande à perte de vue, direction la Haute-Provence, sur les vastes étendues des plateaux de Valensole et du Contadour et dans les environs de Digne. Ou dans le Vaucluse, sur le plateau de l’Albion et dans le Luberon.

Sur la route de la Lavande

L’Olivier

Une culture millénaire

Star de la flore provençale, l’olivier tapisse les collines et les plaines du midi. Adepte des climats chauds et secs, cet arbre au tronc noueux et au feuillage vert profond teinté de reflets argent donne vie, en novembre et décembre, à des fruits violet foncé. Broyés puis pressés, ils génèrent une huile d’olive savoureuse et parfumée, composante essentielle de la cuisine provençale. La domestication de l’olivier remonte à l’âge du bronze. Mais c’est aux Grecs, fondateurs de Marseille, que l’ont doit son implantation en Provence. Très importante jusqu’au XIXe siècle, la culture de l’olivier a été peu à peu supplantée par celle de la vigne.

De la pinède sur le littoral

Des chênes et des platanes dans l’arrière-pays

Pins parasol, pins d’Alep et cyprès verdoyants jalonnent le littoral provençal, au plus près des eaux cristallines qui bordent les criques et les anses rocheuses qui s’étirent de la Côte Bleue à Saint-Tropez. Au nord de la Provence, on retrouve des forêts de chênes blancs, chênes verts, hêtres, amandiers et d’autres variétés de pins. En pénétrant au cœur des villages provençaux, on peut voir s’épanouir de majestueux platanes et des micocouliers qui apportent ombre et fraîcheur aux placettes lors des chaudes journées d’été.

La garrigue, une flore vulnérable

L’imaginaire collectif associe la garrigue, qui recouvre les sols calcaires et arides, aux effluves de lavande, de thym et de romarin. En réalité, elle constitue le reliquat de la forêt méditerranéenne fragilisée par l’extension des cultures, l’élevage intensif et les incendies. On y trouve pêle-mêle chênes verts, buissons, chardons, genets… Lavande sauvage, thym et romarin prolifèrent dans les interstices, diffusant les fragrances si typiques de la garrigue. En été, cette végétation vulnérable est particulièrement exposée aux risques d’incendies.

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