Edition Au Diable Vauvert
©Edition Au Diable Vauvert |CRT PACA
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Marion Mazauric

Editrice dans le Gard

Marion Mazauric travaille pour sa propre maison d’édition, Au Diable Vauvert, dans le Gard d’où elle est originaire. Elle nous raconte comment est née cette aventure, de quelle manière la Provence l’inspire au quotidien et comment elle accompagne chaque auteur dans l’exercice de l’édition. Interview.

Comment est né votre amour pour l’édition ?

Je suis éditrice et originaire du Gard. J’ai passé mon enfance à être dans un sentiment d’exil par rapport au pays qui était celui de ma famille parce que mes parents étaient professeurs et ont été nommés en Normandie. J’ai passé mon enfance à attendre les vacances pour revenir au pays, j’étais totalement amoureuse de sa culture, des chevaux, des taureaux, de la garrigue. Après 15 ans d’exercice professionnel d’éditrice à Paris aux éditions Flammarion, j’ai décidé de créer une maison d’édition, ici dans le Gard : Au Diable Vauvert.

Portrait de Marion Mazauric, éditrice dans le Gard
Portrait de Marion Mazauric, éditrice dans le Gard
Portrait de Marion Mazauric, éditrice dans le Gard

En quoi votre maison d’édition « Au Diable Vauvert » se distingue ?

Le diable est très différent des autres maisons d’édition, on est très loin des centres décisionnaires et pourtant nous prétendons développer un catalogue littéraire qui intéresse la France entière voir le monde entier. L’idée c’est de publier peu, de suivre les auteurs, les accompagner. Chaque livre, chaque auteur, on le défend et on l’accompagne de façon unique : très bio, c’est du cousu main !

L’écrivain provençal irrésistible, c’est peut-être celui qu’on n’attend pas forcément parce que son nom est moins connu que son œuvre : Denys Colomb de Daunant qui a écrit le texte de Crin Blanc. C’est une histoire absolument magnifique et qui est aussi l’histoire de la Camargue. Cette fin incroyable, c’est le mélange, quand l’enfant disparait dans la mer, qui fuit le monde des hommes qui est trop cruel et peu étroit pour aller vivre avec son cheval.

 

 

Si vous deviez résumer la Provence en un mot ?

Pour moi la Provence, c’est avant tout le pays des taureaux et des chevaux. J’ai une vraie passion originelle qui date de l’enfance. D’abord celle des chevaux mais pas n’importe quelle équitation. De l’équitation de travail, celle qui te permet de conduire des troupeaux. Ce qu’on pratique en Camargue, quand on aime monter à cheval, qu’on aime les animaux, c’est magnifique.

Quand j’ai rencontré la culture équestre et rurale des chevaux et des taureaux – c’est un univers très noble – j’ai alors décliné toutes mes envies, pour en connaître plus sur les chevaux, les animaux et la ruralité.

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