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©Carry Le Rouet Oursinades|Signe des Temps

Les oursinades

à Carry-le-Rouet

Cap sur la Côte Bleue où le début d’année annonce toujours beaucoup de gaîté. L’arrivée du mois de janvier laisse entrevoir de longs week-ends ensoleillés de Sausset-les-Pins à Carry le Rouet. Amateurs de grandes tablées et touristes piqués par la curiosité viennent en masse profiter d’un déjeuner sur le port. Prêt à déguster des oursins fraîchement péchés du matin ?

Les oursinades de Carry-le-Rouet
Les oursinades de Carry-le-Rouet
Les oursinades de Carry-le-Rouet

L’oursin, l’adoré de Carry-le-Rouet

S’il y a bien un rendez-vous à ne pas manquer, c’est les oursinades de Carry-le-Rouet. Durant tout le mois de février, les amateurs de mets au parfum iodé se ruent sur le port pour profiter de ces week-ends si prisés. Parce que oui, plus qu’une dégustation, c’est une institution. Véritable banquet où le partage et la convivialité règnent en maître, les oursinades sont le moment rêvé pour se retrouver. Mais vous nous direz, pourquoi Carry-le-Rouet ? Remontons 70 ans en arrière, à la calanque du Cap Rousset, lorsqu’un groupe de pêcheurs offrirent au maire de l’époque, Jean-Baptiste Grimaldi, son poids en oursin. S’ensuit une journée de festivité qui marqua à jamais le début de cette grande histoire entre l’oursin et Carry-le-Rouet. Quelques années plus tard, la municipalité lançait “ la journée de l’oursin” mais quand on aime, on ne compte pas, alors les oursinades furent la bonne occasion de créer une nouvelle tradition. Chaque année, curieux, habitués et non-initiés se mêlent et trinquent ensemble dans la joie et la bonne humeur. Pour rendre la fête encore plus belle, des animations dansantes et musicales sont programmées et c’est sans compter l’immanquable marché : produits du terroir, bijoux artisanaux et souvenirs viennent se hisser jusque dans vos paniers.

Du bateau à l’assiette, il n’y a qu’un pas !

Le week-end est enfin arrivé, pêcheurs, commerçants et restaurateurs se pressent avant d’accueillir les affamés venus déguster les “châtaignes de la mer”. Sur les quais du port, les stands sont dressés, les oursins et coquillages sont préparés et le vin blanc est mis au frais. Ça y est, la ville est parée, prête à recevoir les épicuriens d’ici et d’ailleurs venus se régaler. Victime de son succès, l’oursinade rime souvent avec patience mais n’ayez crainte, vous trouverez toujours votre bonheur le long des étals : oursins, plateaux de fruits de mer et plats cuisinés. Parmi les habitués, les avis divergent : “Comment tu les aimes, toi, les oursins ?”. Il n’y a pas de bonne de réponse ! Certains vous diront : « À même la coquille avec un trait de citron et du bon pain” alors que d’autres vous souffleront à l’oreille “dans les pâtes, rien de meilleur !”. Que vous soyez installés à table, assis sur un rocher ou accoudé au comptoir, chaque endroit est idéal pour déguster ce précieux corail. Il y en a pour tous les goûts et cette simplicité contagieuse rend ces moments incomparables. En famille, entre amis ou en duo, les oursinades sont de véritables fêtes populaires à consommer sans modération.

En bonus, notre accord vin / oursin pour une oursinade des plus réussie !
Optez pour un vin de Provence, un blanc de Cassis à consommer bien frais. Né d’un vignoble littoral, il accompagnera subtilement vos coquillages grâce à son caractère iodé mais bien équilibré.

Les petits protégés de la Méditerranée

Tout vient à point à qui sait attendre : ici, ce proverbe prend tout son sens ! Si son succès est si grand, c’est parce que sa rareté est conservée. Une pêche attentive et soucieuse de la reproduction de ce coquillage a su le protéger. Réglementée, la pêche à l’oursin en Provence-Alpes-Côte d’Azur se plie à différentes mesures : la taille, la quantité et la période. C’est du 1er novembre au 15 avril que le long du littoral méditerranéen les pêcheurs professionnels et amateurs peuvent enfiler leur combinaison et ramener hors de la surface le fameux hérisson des mers. Le reste de l’année, on lui laisse le temps de se reproduire en attendant patiemment les oursinades du début d’année.

Et parce qu’on est sympathique, un peu de vocabulaire pour se mêler aux autochtones qui ne sont pas peu fiers de là où ils viennent. Une fois l’oursin ouvert, des langues orangées se dévoilent : plus ou moins généreux, ce corail est appelé la gonade et il s’agit des glandes sexuelles reproductrices de l’oursin. Et si vous les achetez fermés, veillez à ce que ses piquants soient fermes et bien dressés. Maintenant que vous savez tout, vous pouvez frimer sur le port de Carry-le-Rouet.

Carry-le-Rouet

Village de pêcheurs devenu station familiale

Parmi les perles de la Côte Bleue, Carry-le-Rouet s’apprécie en toute saison. Lors des fameuses Oursinades de février bien sûr, mais aussi au printemps et à l’automne. Au fil du temps, le village s’est forgé une solide réputation de station familiale. Et pour cause : petits et grands, adeptes de farniente comme de défis sportifs, y trouvent leur bonheur. Se prélasser dans l’eau turquoise d’une crique, bouquiner à l’ombre d’un pin, randonner à travers les paysages de roche… Ici, tout est possible. Pour autant, Carry-le-Rouet a su conserver son âme de village de pêcheurs. Au début du XXe siècle, il ne comptait que 300 habitants ! La construction de la voie ferrée Marseille-Miramas, entre 1911 et 1915, puis l’inauguration de la ligne, en 1945, contribuent grandement à son développement. Embarquer à bord du train de la Côte Bleue est d’ailleurs indispensable à quiconque entend saisir l’esprit de Carry-le-Rouet.

Quand ?
Les 3 premiers dimanches du mois de février à Carry-le-Rouet

Les 3 derniers dimanches du mois de janvier à Sausset-les-Pins

Où ?
Sur le port de Carry-le-Rouet

Sur le port de Sausset-les-Pins

Comment ?  
Par la mer, au départ du Vieux Port de Marseille
Par la route, avec votre voiture ou un car de tourisme
Par le train de la Côte Bleue, au départ de la gare Saint Charles. Notre option préférée, la plus écolo et la plus pratique pour éviter les bouchons !

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