Ma liste de Noël #5

L'Epiphanie

Hommage aux Rois Mages, un parfum de Mille et Une Nuits s’échappe des flacons de Grasse, capitale mondiale de la parfumerie, et des étalages de fruits confits colorés ; en grec, le mot épiphanie signifie « manifestation » ou « apparition ».

Idées cadeaux

Savon de Marseille

Utile pour tout, le savon de Marseille a conquis le monde. Le nom de « Marseille », estampillé sur ce cube affichant 72 % minimum d’huile végétale, se réfère au procédé de fabrication utilisé par les maîtres-savonniers de l’époque. Les principales savonneries se trouvent néanmoins près de la capitale phocéenne et détiennent le label Entreprise du Patrimoine Vivant : Marius Fabre (depuis 1900), Rampal-Latour, le Fer à cheval, le Sérail, la Savonnerie du Midi. L’atelier du savon Maître Savonitto se trouve dans le Haut-Var.

La Maison du Fruit Confit Aptunion

Plus grande usine de fruits confits au monde et étape phare en Luberon, Aptunion élabore depuis 1964 prunes, clémentines ou bigarreaux confits suivant des techniques traditionnelles… Musée et salon de thé.

Confiserie Florian des Gorges Du Loup

Dans la belle vallée du Loup, depuis 1949 on transforme fruits et fleurs, y compris dès février la délicate violette. Également gelées de jasmin et de violettes, jardin d’agrumes à flanc de restanques.

Confiserie Leblanc

Au pied du village de Banon, entre les montagnes de Lure et du Ventoux, la Confiserie Leblanc confectionne pâtes à tartiner bio, fruits enrobés de chocolat ou amandes apéritives au fromage de chèvre de Banon…

Confiserie du Mont-Ventoux

Clément V, le premier pape d’Avignon, créa en 1310 le berlingot de Carpentras. Cette dernière fabrique artisanale le propose à la menthe poivrée, sa version officielle, mais aussi à de nombreux autres parfums.

Mathieu Museum En Luberon

Et la lumière fut ! La sublime fabrique de lustres de Régis Mathieu accroche dans une ancienne usine d’ocre, sur le site des ateliers, des luminaires de toute beauté.
Entreprise du Patrimoine Vivant.

Inspiration et savoir-faire

En famille, on partage la brioche en autant de parts que de convives, plus une, la « part du bon Dieu ». Celle-ci est destinée au pauvre qui se présenterait au logis. Le plus jeune enfant se cache sous la table et désigne le destinataire de chaque part. Chaque convive déguste avec attention le gâteau : une des parts cache la fève, ou le sujet, petit personnage en faïence. Celui ou celle qui la trouve est couronné roi ou reine de la fête : à lui, ou elle, la responsabilité d’offrir la prochaine pâtisserie. On n’oubliera pas non plus, le 6 janvier, de placer dans la crèche les santons représentant les rois mages, Balthazar, Melchior et Gaspard. Leurs figurines les représentent souvent à dos de chameau, chargés de coffres, de bijoux scintillants et d’étoffes précieuses.

Chaque 6 janvier, l’arrivée des Rois Mages apporte un parfum d’exotisme. Les origines du savon de Marseille à base d’huile d’olive, les motifs des indiennes, ces beaux tissus portés par les Provençales, ou la plupart des essences rares distillées par les parfumeries de Grasse témoignent des échanges d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Même les techniques de confisage proviennent d’Orient. Elles ont été perfectionnées au XIVème siècle à Apt pour satisfaire des papes gourmands. Les fruits confits viennent souvent de la capitale du Luberon labellisée « Site remarquable du goût ». Mme de Sévigné comparait la région à un « chaudron à confiture ». On y fait provision de douceurs et aussi de ces bigarreaux rouge vif qui ornent la brioche des rois.