Gros plan sur les huîtres de la baie du Lazaret et bateaux en arrière-planHuitres de la baie du Lazaret, dans le Var
©Huitres de la baie du Lazaret, dans le Var|DR

Top des savoir-faire liés à la mer

Conchyliculture d’excellence donnant des huîtres médaillées, pêche locale et artisanale, mais aussi exploration sous-marine et plongée… De la Camargue à la Côte d’Azur, les femmes et les hommes du littoral méditerranéen ont développé une palette de précieux savoir-faire liés à la Méditerranée.

En Provence

La conchyliculture de l’anse de Carteau à Port Saint-Louis du Rhône

Des huîtres provençales méconnues, pourtant médaillées

À Port-Saint-Louis-du-Rhône, la conchyliculture est un savoir-faire transmis de génération en génération. La coopérative aquacole compte une quarantaine de conchyliculteurs locaux, qui élèvent des huîtres entre 4 et 7 mètres de profondeur au large de l’anse de Carteau, au cœur du Parc naturel régional de Camargue. Vous pouvez aller les acheter directement sur place du lundi au samedi de 8h à 12h. Ces huîtres, souvent méconnues, s’avèrent des produits d’exception, plusieurs fois médaillées au Concours général agricole à Paris et servies aux tables des plus grands chefs de la région. Elles représentent 10% de la production nationale. Les Viviers de Carteau et Joaline Coquillages, respectivement situés They Saint-Antoine et avenue de la Première division Française Libre, à l’anse de Carteau également, proposent la vente directe de coquillages tous les jours de 8h30 à 12h.

Infos : [email protected]

Les productions conchylicoles et piscicoles de la baie du Lazaret à La-Seyne-sur-Mer

Des coquillages à déguster dans un cadre hors-pair

Blottie entre La Seyne-sur-Mer et la presqu’île de Saint-Mandrier, dans la rade de Toulon, la baie du Lazaret abrite une importante zone conchylicole et aquacole. Des producteurs passionnés y pratiquent le grossissement d’huîtres et de moules sur pieux et élèvent des poissons (loups, daurades et maigres) dans la baie ouverte sur la pleine mer. Les coquillages Giol, parmi les producteurs emblématiques du site, se distinguent par leur savoir-faire : leur huître creuse de Méditerranée a reçu la médaille d’or au Concours Général Agricole 2025 à Paris. Cette récompense consacre l’excellence de la production locale et le soin apporté à chaque étape de l’élevage. La vente des produits de la mer a lieu du mardi au dimanche de 7h à 13h. À la belle saison, il est possible de les déguster sur place. Entre les saveurs incomparables de ces produits ultra-frais et la vue sur les cabanons des éleveurs et la rade au coucher du soleil, l’expérience vaut le détour.

Le marché au poisson de Carro

Une ambiance authentique

Quai Jean Vérandy, sur le port de Carro, petit village de pêcheur de la Côte Bleue adossé à Martigues, le rituel quotidien est immuable : au retour des chalutiers, les pêcheurs et leur famille déposent sur une grosse dizaine d’étals la pêche extra-fraîche du jour. On y trouve des loups, des thons, des daurades, des marbrés, des rougets, des turbos, mais aussi des poissons pour la bouillabaisse et des fruits de mer. Ces produits sont issus d’une pêche locale et artisanale. Entre décor pittoresque et fragrances iodées, l’ambiance du marché aux poissons de Carro est unique. Un vrai voyage dans le temps.

Infos : tous les jours de 8h30 à 12h30

Le Saga, plus grand sous-marin civil au monde

Une oeuvre de Cousteau à l’Estaque

En poussant les portes d’un hangar du port marseillais de l’Estaque, on remonte le fil de l’histoire de l’exploration sous-marine. En 1966, Jacques-Yves Cousteau imagine le Saga comme une véritable « maison sous la mer, autonome et propulsée ». Capable de rester 21 jours en immersion, ce sous-marin détient le record du monde de sortie plongeur d’un sous-marin : 317 mètres. Aujourd’hui, les bénévoles de l’association Les compagnons du Saga veillent sur ce géant des mers de 28 mètres de long et 300 tonnes. Ils partagent leur passion pour cet appareil d’exception lors de visites guidées où l’on découvre notamment la salle des machines et la salle de contrôle de plongée.

Infos : visites guidées de 2h sur rendez-vous (à partir de 14 ans)

Les joutes provençales estaquéennes

Un témoignage du patrimoine vivant provençal

En Provence, des gravures attestent de la pratique de combats de joutes dès 1720. À l’époque, elles avaient notamment lieu dans le Vieux-Port de Marseille, et étaient l’occasion pour les pêcheurs de régler « à l’amiable » des désaccords entre bateaux. Aujourd’hui parties intégrantes du patrimoine vivant de la Provence, les joutes constituent davantage des défis sportifs et donnent lieu à de belles fêtes populaires. Dans la cité phocéenne, le club La Fine Lance Estaquéenne cultive et transmet cette tradition de mai à septembre.

Le GPES, plus ancien club de plongée de France, à La Ciotat

Un centre mythique du monde sous-marin

Jacques-Yves Cousteau, mais aussi son fidèle second, le marseillais Albert Falco, Pierre Perraud, ou encore le plongeur et réalisateur Christian Pétron… Ces grands noms du monde sous-marin ont tous été membre du GPES (Groupement de Pêche et d’Etudes sous-marines), le plus ancien club de plongée de France, à La Ciotat. Il a été créé en juin 1941 et Jean-Flavien Borelli, le père de la Fédération française d’études et de sports sous-marins, était alors son premier président. Jean Barthe en est aujourd’hui à la tête, depuis près de 40 ans. Doté d’une incroyable capacité d’accueil (38 plongeurs), le GPES rend tout au long de l’année plongées et formations dans la baie de La Ciotat et du côté de l’île Verte inoubliables.

La Maison de la construction navale de La Ciotat

Un hommage au passé industriel de la ville

Berceau du cinéma et de la pétanque, La Ciotat abritait par ailleurs l’un des plus grands chantiers navals de France, entre 1849 et la fin des années 1980. Ce lieu, rendu unique par son savoir-faire maritime, a connu un essor particulier au début du XIXe siècle, lors de l’arrivée de nouvelles matières et énergies. La Maison de la Construction Navale entretient aujourd’hui la mémoire de cette grande épopée industrielle. À travers des expositions, conférences et projections de films. Mais aussi via des visites de chantiers (réservation un mois à l’avance).

Infos : du lundi au samedi de 9h à 17h

L’artisan producteur spirulinier Clos Sainte Aurore à Hyères

Une ferme aquacole artisanale et reconnue

Le généreux soleil provençal d’Hyères offre des conditions idéales pour la culture de la spiruline. À la ferme aquacole du Clos Sainte-Aurore, seul producteur distingué par le label « Qualité tourisme », celle-ci est produite de manière artisanale et 100% naturelle, sans OGM, pesticides, conservateurs ni additifs. Un savoir-faire qui permet de révéler toutes les qualités de cette algue microscopique aux qualités intrinsèques déjà extraordinaire : elle est riche en protéines, vitamines, acides gras essentiels, minéraux et fer. La spiruline apporte de nombreux bienfaits dont augmentation de l’énergie, récupération plus rapide après l’effort et développement des muscles.

Infos : Visites gratuites tous les après-midi, toute l’année.

L’atelier provençal Au bec fin à Cogolin

Une ode à la gastronomie provençale

Depuis maintenant plus de 30 ans, la Conserverie Au bec Fin de Cogolin, dans le golfe de Saint-Tropez, sublime le terroir provençal dans le respect de la tradition. Tous les produits sont préparés de manière artisanale, sur place, sans conservateurs. Le catalogue est particulièrement bien fourni : vous y trouverez notamment de délicieux miels bio des Alpilles, des condiments (sel, poivre, huile d’olive, moutarde, crème de vinaigre balsamique), des soupes et de la rouille. Mais aussi des préparations pour apéritifs ensoleillés, à base de poisson ou de légumes et des plats cuisinés provençaux (dont les fameuses bouillabaisse et ratatouille). Et une gamme de sauces – notamment à la truffe, l’or noir de Provence – et confits pour accompagner tous vos plats. Bonne dégustation !

Infos : visite gratuite de l’atelier du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h30

Sur la Côte d'Azur

Le Port de Cros-de-Cagnes

Un lieu de rencontre entre traditions maritimes et modernité

Dans les années 1920 et 1930, le port de Cros-de-Cagnes était le plus grand port de pêche des Alpes-Maritimes. De village de pêcheur, il est progressivement devenu, à partir de 1971, une station balnéaire recherchée. En parallèle de cette ouverture au tourisme, il a su conserver son patrimoine et ses traditions maritimes. En témoigne la chapelle Saint-Pierre aux tons ocres, érigée par des pêcheurs en 1866, et ses pointus amarrés aux quais. Il faut aussi s’imprégner de l’animation quotidienne du retour de pêche et de l’atmosphère authentique de la halle aux poissons, où sont vendues les prises du jour. Aux beaux jours, une visite guidée permet de percer les secrets de ce lieu mythique de la Côte d’Azur, où se rencontrent avec grâce tradition et modernité.

Infos : visite guidée gratuite le mardi à 10h (de mi-juillet à mi-septembre). RDV devant l’Office de Tourisme du Cros-de-Cagnes : 99, Promenade de la Plage. Inscription obligatoire au 04.93. 20.61.64

Les adresses incontournables pour (re)découvrir les métiers de la mer