Le fort, accessible du Champ de Mars, a été envisagé par Vauban dès 1692 pour occuper un replat dominant dangereusement la ville. Sa réalisation, à partir de 1709, fut guidée par les plans établis de son vivant. L'ouvrage a été agrandi entre 1845 et 1850.
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Dans son premier projet, Vauban propose la création d’une redoute à mâchicoulis sur la montagne du Poët. L’ouvrage est destiné à empêcher les ennemis de s’emparer de cette position qui a un commandement important sur la ville et le château. Il est fort probable que Vauban ait repris une proposition de l’ingénieur Delabat, datant de janvier 1692. En février 1704, il se plaint que les travaux ne sont pas encore commencés. Ils ne débutent qu’en 1709, deux ans après la mort de Vauban, sous la direction de l’ingénieur Tardif, et se prolongent jusqu’en 1712.
Le fort est constitué d’une tour-réduit (ou redoute) carrée à pans coupés. Elle est entourée d'un fossé et d'une galerie de contre-escarpe à feux de revers percée de créneaux de fusils. Le but est d'exposer les ennemis entrés dans le fossé sous les feux croisés de la tour et de la galerie. Toute l'originalité de cet ouvrage réside dans le fait que l'accès à la galerie ne peut se faire que par un souterrain partant de la tour et donc, difficilement accessible aux soldats ennemis. La tour pouvait abriter une centaine de soldats et devait contenir tout le nécessaire à leur subsistance. Elle comporte deux niveaux. Le premier avec quatre salles : deux pièces, qui à l’origine n’en formaient qu’une appelée caserne, une boulangerie munie d’un four et un corps de garde. Une petite réserve de poudre et une citerne d'eau complètent l’ensemble.
Le deuxième niveau comporte deux pièces voûtées, dotées de créneaux de fusils et d'embrasures à canon.
Les travaux de modernisation du fort au 19e siècle ont entraîné le déplacement de la porte de la tour. Elle s’ouvrait autrefois au deuxième étage et a été abaissée au niveau du fossé. Elle est protégée par une petite fosse (saut du loup ou ha-ha) et un pont-levis.
Sous la monarchie de Juillet, entre 1848 et 1854, cette redoute est transformée en véritable fort par l’adjonction d’une enveloppe bastionnée, de six casemates de type Haxo (ingénieur militaire et général français de la Révolution et de l’Empire qui les met au point) et d’une poudrière d'une capacité de 14 tonnes.
La tour, à l'origine couverte d’une toiture pyramidale, est renforcée par un toit terrassé pour amortir les projectiles. Elle est aussi mieux dotée en artillerie.
On remarque le soin apporté à la construction, en particulier le travail de pierre de taille. La porte de la redoute se pare d'un décor classique composé de deux pilastres et d’une corniche.
Sur l'entablement, une phrase en latin fait appel au courage des soldats :
"Qui oserait lutter avec moi".
Une inscription gravée dans la pierre et le souvenir de blasons royaux ornent un angle de la tour.
Le fort appartient à la Ville de Briançon et fait partie des ouvrages inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial pour l’œuvre de Vauban.
Dans son premier projet, Vauban propose la création d’une redoute à mâchicoulis sur la montagne du Poët. L’ouvrage est destiné à empêcher les ennemis de s’emparer de cette position qui a un commandement important sur la ville et le château. Il est fort probable que Vauban ait repris une proposition de l’ingénieur Delabat, datant de janvier 1692. En février 1704, il se plaint que les travaux ne sont pas encore commencés. Ils ne débutent qu’en 1709, deux ans après la mort de Vauban, sous la...
L'accès au fort se fait uniquement à pied. En partant du parking du Champ de Mars, prendre le chemin des Salettes. Au bout de la route goudronnée, prendre le chemin en terre à droite et le suivre jusqu'au fort. Temps de montée : une vingtaine de minutes. Prévoir des chaussures adaptées à la marche en montagne et éventuellement de l'eau.