La carrière du Justicier

Cette ancienne carrière, située sur le Mont des Justiciers, est un lieu qui a marqué les esprits et les différentes périodes de l'histoire. Les voyageurs des XVIII° et XIX° siècles imaginaient ainsi qu'il s'agissait d'une ancienne cité romaine abandonnée, tandis qu'à la fin des années 1850, elle est remise en exploitation et le restera jusqu'après la Seconde Guerre Mondiale fournissant ainsi en pierre de La Turbie les communes voisines pour la constructions de nombreux ouvrages.

Placée à proximité de la Via Julia Augusta, la carrière présente des traces d'extractions anciennes encore visibles de nos jours comme des tambours de colonnes ou des blocs de pierre abandonnés. C'est sans doute l'une des carrières qui a alimenté le chantier de la construction du Trophée d'Auguste de La Turbie.

De même, on retrouve ce même type d'utilisation de pierre dans la réalisation d'ouvrages et d'éléments liés à la voie. Ainsi, la borne militaire 603, trouvée à côté de la chapelle Saint-Roch de La Turbie et aujourd'hui exposée sur le site du Trophée, ainsi que la borne 604, découverte près de la fontaine romaine sur l'actuel chemin de Fontvieille, sont toutes deux taillées dans des pierres issues de la carrière.

Les Romains utilisaient également cette pierre pour des stèles funéraires que l'on trouve le long de la voie à proximité du Trophée. Il s'agissait souvent de tombes de soldats de l'époque d'Auguste qui ont tenu à être enterrés au plus près du monument et de leur général en chef.