Yves Klein et le bleu
Exprimer la « sensibilité pure »
Né à Nice, Yves Klein (1928-1962) n’a cessé de bousculer les codes de son époque. Son nom et son œuvre sont étroitement associés à la couleur bleue qui, selon lui, fait écho à la mer et au ciel et traduit la sensibilité à l’état pur. Quatre ans après le début, en 1956, de sa « Période bleue », il fait breveter le Bleu Klein international, intense et proche du bleu outremer, qu’il utilise pour réaliser des monochromes (peintures d’une seule couleur). Au MAMAC de Nice, une salle unique au monde est entièrement dédiée à Klein. Posé à même le sol, tel un bassin, un monochrome de grand format exerce sur le spectateur une « force d’attraction », selon les termes de l’artiste lui-même. Au MAMAC, le bleu se décline aussi sur des éponges naturelles imprégnées, matériau dont « l’extraordinaire faculté de s’imprégner de quoi que ce soit de fluidique » passionne Klein, et des bustes bleus sculptés. Un autre buste sur fond or, « Portrait-relief de Martial Raysse » (1962), est par ailleurs exposé au Musée d’Art de Toulon.