Raidillons puis pentes plus progressives pour atteindre ces villages au nom de Puys et jeter son regard sur le lac et sa vallée, paisibles – seulement agités de minuscules silhouettes qui tracent des sillons dans l’eau. On les abandonne tout deux un moment pour s’aventurer, à flanc de montagne, en espérant ne pas descendre trop, au fond de l’étroite vallée creusée par le torrent de Réallon. En un clin d’oeil, Saint-Apollinaire.
Toute l’eau est retenue dans le lac par un amoncellement de terre, posé sur une centaine de mètres de sédiments que la Durance s’était employée à charrier et déposer là depuis des milliers d’années. Le lac a noyé la confluence de l’Ubaye et de la Durance.
Diable, on redescend déjà ! La bicyclette est gratifiante, la descente s’étire indéfiniment jusqu’à Chorges, le Lac s’éteint à nos yeux, mais on a le cœur gonflé, le nez tout froid et une extase tranquille en rejoignant les ami.es échaudé.es par la grimpette qui seront monté.es dans le train avec leur destrier à Embrun pour nous rejoindre à Chorges. Peut-être leur demander de nous raconter les argilites longées depuis le train, ces roches noires riches en matière organiques, malmenées, friables et qui dessinent tour à tour des dessins d’érosion et de blanches inclusions de calcites.
Moyen
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