Arles entre Camargue et Alpilles
La petite Rome
Celle que les romains appelaient la petite Rome offre un véritable voyage dans le temps. Son mélange de culture fait d’elle plus qu’une ville : un état d’esprit ! Pour s’en imprégner on se promène boulevard des Lices avec ses grands platanes et ses terrasses animées. On remonte jusqu’au jardin d’été puis à la Porte de Laure pour accéder à l’Arles Antique ! On arrive devany l’imposant Amphithéâtre qu’on appelle ici les Arènes, où se déroulent à Pâques et début septembre des corridas. Juste à côté le Théâtre Antique bâti au Ier siècle avant JC, on y admire les vestiges du mur de scène : deux magnifiques colonnes. L’été de nombreux spectacles sont donnés dans ce cadre chargé d’histoire ! A quelques pas de là en descendant des ruelles bordées d’hôtels particuliers, on arrive place du Forum, où se retrouvaient les journaliers qui louaient leur travail. Van Gogh l’a rendu célèbre avec son tableau « Terrasse du Café, le soir ». Le circuit Van Gogh signale les lieux où l’artiste a posé son chevalet par des panneaux qui restituent chacun de ses tableaux.
Depuis avril 2014, la Fondation Vincent Van Gogh Arles est ouverte au public au sein de l’hôtel Léautaud de Donines. Constituée de plus de 1000 m2 d’espaces d’expositions répartis sur deux étages, elle rend hommage à l’œuvre de Van Gogh, peintre dont la créativité florissante atteignit son apogée lors de son séjour dans la ville, entre 1888 et 1889. Au gré des expositions temporaires, des toiles et dessins originaux du maître hollandais côtoient des créations d’art contemporain, créant un dialogue fructueux et renouvelé.
Le légendaire hôtel Nord Pinus qui a vu passer de nombreuses célébrités dont Picasso se trouve là avec ses deux colonnes corinthiennes, restes d’un temple faisant partie du Forum romain. On s’y arrête pour boire un verre et participer à l’animation ambiante. A côté, l’hôtel de ville, on passe par son vestibule pour y voir sa voûte presque plate qui fait toujours l’admiration des compagnons du tour de France. Puis on observe le portail sculpté de l’église Saint-Trophime, on y rentre pour la sobriété romane de la nef qui contraste avec les moulures du cœur gothique et ses sarcophages paléo-chrétiens.
On se rend ensuite aux Alyscamps (Champs Elysées) qui ont été jusqu’au Moyen-Age, une des plus prestigieuses nécropoles d’Occident. Puis on longe l’allée des sarcophages, dont certains sont de type grec, jusqu’à l’église Saint-Honorat gardienne de la nécropole.
Pour mieux comprendre ce que représentait Arles dans l’antiquité, direction le musée départemental Arles Antique où l’on peut voir le célèbre buste de César, ainsi que le chaland romain sorti du fleuve en 2010, un bateau à fond plat de 31 mètres de long, le mieux conservé au monde.
Direction les anciens ateliers SNCF, dont la réhabilitation a été officiellement lancée en avril 2014, en présence de Frank Gehry, architecte de l’un des bâtiments du Campus LUMA Arles, un centre de production d’art et d’idées. Ce parc de six hectares compte également des bâtiments industriels anciens, actuellement en cours de rénovation. Un nouveau bâtiment, qui rappelle les massifs rocheux des Alpilles voisines, conçu par l’architecte californien abritera des espaces d’exposition, des ateliers d’artistes, des installations de recherche de référence, des salles de séminaires…
Arles s’ouvre au Sud sur le territoire sauvage de la Camargue, avec ses taureaux, ses chevaux, et la plus grande migration de flamants roses en Europe et est entourée au Nord par la chaîne et la vallée des Alpilles, avec ses grands champs d’oliviers et ses villages typiques tels que Maussane, Fontvieille, Mouriès… Une halte médiévale s’impose aux Baux-de-Provence, classé “Plus Beau Village de France”.
A quelques kilomètres, Saint-Rémy-de-Provence qui a inspiré quelques-unes des plus célèbres œuvres de Vincent Van Gogh (les Iris, l’Asile Saint-Paul) et qui recèle des trésors de l’architecture antique est devenue aujourd’hui un vivier de créateurs et d’artistes.