Rocher MistralRocher Mistral La Barben

La Provence de Vianney d’Alançon

fondateur de Rocher Mistral

La Provence a désormais un parc dédié à son histoire : le Rocher Mistral, qui a pris ses quartiers au château de La Barben, près de Salon-de-Provence. Spectacles, impressionnants décors immersifs, restaurants, et même un marché provençal… Vianney d’Alançon, créateur de Rocher Mistral, raconte l’histoire de ce vaste projet et livre sa vision de la Provence.

Publié le 22 juin 2021

Comment est né le projet de Rocher Mistral ?

J’ai déjà un château fort en Auvergne, où j’ai créé un parc mêlant rénovation du patrimoine, culture et tourisme : des spectacles y sont mis en scène. Fort du succès de ce premier projet, je me suis tourné vers la Provence, qui est un lieu familial pour moi du côté de mon père. Enfant, j’ai passé beaucoup de temps dans le Vaucluse avec mes grands-parents. Je cherchais un lieu emblématique de l’histoire provençale, qui puisse servir de décor à des spectacles et qui demande un engagement fort sur le plan du patrimoine.

Je n’avais jamais visité le château de La Barben, mais je connaissais son passé, riche de 10 siècles d’histoire. La Barben, c’est la mémoire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, du Roi René d’Anjou et de la famille Forbin, qui furent propriétaires des lieux. Pauline Borghèse, la sœur de Napoléon, et André Le Nôtre, créateur des jardins de Versailles (et de La Barben !), sont aussi passés par ici. Bref, La Barben est un lieu emblématique ! 1000 ans d’histoire posés sur un rocher cerné de 400 hectares…

Quand j’ai appris que le château était en vente, je m’y suis tout de suite intéressé. Trois mois plus tard, je signais le compromis de vente. La Barben cochait toutes les cases :

  • Un lieu super bien situé, à proximité des Alpilles, du Luberon, accessible depuis Marseille, Aix-en-Provence, Arles et Avignon.
  • Un monument qui nécessitait un engagement patrimonial (S’il avait été en parfait état, j’y aurais été moins sensible !). Au moment de l’acquisition, le château comptait une cinquantaine de points de fuites. L’ensemble des couvertures a été refait, les 12 terrasses rénovées. Le gros œuvre est terminé. Nous allons maintenant attaquer la rénovation des intérieurs et restaurer ce qui est abimé, dont des décors peints par François-Marius Granet.
  • Un enjeu environnemental : nous avons lancé, dans les terres du domaine, une étude en faveur de la biodiversité et des espèces protégées. Nous allons y développer une agroécologie intelligente. 200 ruches ont déjà vu le jour. Nous préparons l’implantation de la vigne, de l’olivier, de la pistache, de la lavande, de l’amandier, et, à partir de l’automne prochain, l’accueil d’un élevage de mérinos d’Arles et de chèvres du Rove, pour le pastoralisme.
  • Un lieu idéal pour des spectacles consacrés à l’histoire de la Provence. Cette année, il y en aura sept. Tous ont été pensés par le prisme de l’histoire du château. Nous avons également imaginé deux restaurants aux notes provençales et un grand marché dédié à l’artisanat provençal (santons, calissons, savon…).

En quoi la Provence est-elle source d’inspiration dans vos projets ? Et votre quotidien ?

La Provence est multi-facette ! Il y a d’abord une Provence littéraire et artistique incarnée par de grands peintres, écrivains ou poètes. Je pense bien sûr à Paul Cézanne, à Frédéric Mistral – Prix Nobel de littérature, à Alphonse Daudet. Puis, au XXe siècle, à Jean Giono. Ces artistes ont offert un rayonnement culturel international extrêmement fort à la Provence. Cet ensemble a été sublimé par l’œuvre cinématographique de Marcel Pagnol, qui lui a apporté un accent de convivialité. Pour moi, la Provence est, en France, mère des arts et des lettres.

Elle est aussi le fruit d’une passion qui l’unit au terroir, à l’agriculture. On y cultive l’olive, l’amande, la pistache, évidemment la vigne. Ces produits sont une force pour l’identité régionale et sur le plan de l’attractivité. La Provence est un atout considérable pour la France.

Quels sont vos trois spots préférés de Provence ?

  1. Le Château de La Barben ! J’y passe aujourd’hui 100% de mon temps. Ses pierres sont les témoins de 1000 ans d’histoire et la vue y est extraordinaire !
  2. Les dentelles de Montmirail. Elles incarnent toute une partie de mon enfance. Leur forme est extraordinaire, le mot « dentelles » les décrit parfaitement. Et là-bas, le coucher de soleil est fabuleux.
  3. L’ambiance du marché d’Aix-en-Provence, avec, autour, ces magnifiques monuments si bien restaurés.

Si vous deviez résumer la Provence en un mot ?

Fierté.

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