La fondation du monastère de Saorge
Situé entre Piémont et Ligurie, dans les Alpes-Maritimes, Saorge était autrefois une place forte importante. Elle contrôlait la route allant de Nice à Turin qui passait par le col de Tende.
En 1633, des frères franciscains récollets y établissent une communauté à la suite de la Réforme catholique. Faute d’archive, on ignore combien ils étaient, mais on estime leur nombre à une douzaine. En 1639, la commune de Saorge met à la disposition des frères la chapelle Saint-Bernard, située non loin du centre du village, afin qu’ils puissent célébrer des offices. 13 ans plus tard, elle leur cède gracieusement le terrain jouxtant la chapelle afin qu’ils puissent y construire un couvent. Le monastère a été bâti dans un style baroque assez sobre. Il est rare d’admirer une architecture baroque simple et épurée, c’est pourtant ce qu’ont réussi à faire les moines de Saorge. Les exigences de Saint-François d’Assise étaient que les frères vivent l’esprit de pauvreté évangélique et que la vie monastique soit humble.
En 1661, la commune de Saorge a également participé financièrement à l’édification de l’église, dédiée à Notre-Dame-des-Miracles.
Situé à un jet de pierre du Mercantour, le monastère de Saorge domine le village ainsi que les gorges de la Roya. Il est aujourd’hui géré par le Centre des monuments nationaux.