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Sur les traces des romains

Conquise par Rome au Ier siècle avant JC, la région Sud a hérité d’un vaste patrimoine architectural antique. Composante majeure de l’histoire et de l’identité de la région, ces vestiges se sont fondus dans les paysages et dans la culture locale.

Orange et Arles

Sites UNESCO

La Provence compte trois sites romains classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Deux d’entre eux sont situés à Orange – « Arausio » de son nom latin, fondée en 35 avant JC : l’Arc de Triomphe et le Théâtre antique. Passage honorifique et symbole de la gloire de l’empire, l’Arc de Triomphe marquait, à l’époque de son édification, la limite entre la ville et le monde des morts. En plein cœur d’Orange, le Théâtre antique, incroyablement bien conservé, peut quant à lui se targuer d’une qualité acoustique hors-du-commun. C’est dans ce cadre grandiose qu’ont d’ailleurs lieu chaque année les Chorégies d’Orange, festival d’opéra et de musique classique reconnu dans le monde entier. Troisième site romain classé par l’UNESCO : les Arènes d’Arles. Calquées sur le plan du Colisée de Rome, elles étaient un lieu d’affrontement entre gladiateurs. Faites aussi un détour par le Musée départemental de l’Arles antique : il abrite l’épave d’un chaland gallo-romain de 31 mètres, repêchée dans le Rhône en 2011.

Vaison-la-Romaine

Un spot archéologique incontournable

Située quelques kilomètres à l’est d’Orange, Vaison revendique fièrement ses racines antiques : en 1924, la ville demande d’ailleurs à faire accoler « la-romaine » à son nom d’origine. Une démarche plus que légitime : Vaison-la-Romaine abrite le plus grand champ archéologique de France, composé des sites de Puymin et de La Villasse, mis au jour à partir de 1907. Puymin regroupe les vestiges de riches demeures romaines et d’un théâtre qui pouvait accueillir 6000 spectateurs. À La Villasse, vous pourrez admirer les fondations de la rue des Boutiques, l’artère commerçante de la ville, et de la Maison du Carte en argent. D’une superficie de 5000 mètres carrés, elle était, à l’époque, le plus grand bâtiment habité de la ville.

Marseille

Cité portuaire antique

Après avoir été conquise par César en 49 avant JC, la cité de « Massilia », jusque-là sous influence grecque, se mue peu à peu en ville romaine. C’est de cette époque que date le développement de l’activité portuaire de la cité phocéenne, comme en témoigne le Musée des Docks romains, situé sur le Vieux-Port, à l’emplacement des entrepôts antiques. On peut notamment y admirer des « dolia » – jarres utilisées pour le stockage du vin, et des objets découverts dans des épaves. À deux pas de là, le Musée d’Histoire de Marseille surprend : il est adossé à…un centre commercial. C’est lors de la construction de ce dernier que des vestiges de la cité antique ont été découverts. Outre un « jardin des vestiges » à ciel ouvert, le musée abrite d’impressionnantes épaves, dont celle d’un navire romain de la fin du IIe siècle.

Le trophée d’Auguste à La Turbie

Symbole de la gloire impériale

Direction La Turbie, sur les hauteurs de Monaco, à l’emplacement de l’ancienne frontière entre la Gaule et l’Italie. C’est là que se dresse le trophée d’Auguste, érigé en 6 avant JC. Haut de 35 mètres, ce monument revêt une dimension entièrement symbolique. Il célèbre l’unité et la puissance de l’empire après la victoire définitive d’Octave, neveu de César et futur empereur Auguste, sur les 45 tribus des Alpes. Une dédicace du Sénat à Auguste, suivie des noms de ces peuples pacifiés est gravée sur la façade ouest du monument. À l’époque, les trophées sont traditionnellement dédiés aux divinités de la victoire. Celui-ci, bâti près d’un sanctuaire voué à Héraclès Monoïkos (à l’origine du nom « Monaco »), entend élever le futur empereur au rang de dieu…

Cimiez

Un site archéologique au coeur de Nice

C’est à Nice qu’est situé le site de la ville antique de « Cemenelum », capitale de la province romaine des « Alpes Maritimae ». On y trouve notamment les vestiges d’un amphithéâtre, de rues, de boutiques et d’un réseau d’égouts. La partie la plus impressionnante de cet ensemble est sans doute la suite complète de thermes, dotée d’une salle froide et de plusieurs salles chauffées. À L’extérieur, les restes d’un terrain de sport, d’une piscine et de latrines rendent compte de l’importance des thermes au sein de la société romaine. Attenant au site, le Musée archéologique de Cimiez présente une importante collection de documents officiels ou privés de l’époque de « Cemenelum ». Vous pourrez aussi y observer de nombreux objets de la vie courante : vases, vaisselle, bijoux, flacons à parfums ou épingles…

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