Exposition de photographies du phénomène de la camera obscura réalisées à Arles, où l'on pourra apprécier comment le patrimoine arlésien habite les locaux de la ville.
L'association 'Ville et Patrimoine' et la Ville d'Arles, vous invitent à visiter une exposition de photographies du phénomène de la camera obscura réalisées à Arles par le photographe arlésien Claude Martin-Rainaud. Cet événement aura lieu du 27 juin au 26 juillet 2023 dans le site historique de l'église Saint Pierre des Mouleyres. Il s'agit d'un vestige méconnu du nord des Alyscamps rescapé de l'histoire de la ville, qui se trouve perché sur son rocher, construit sur des sarcophages antiques et médiévaux qui émergent encore de la paroi rocheuse. Ce site pourra être visité pendant l'exposition, il domine les voies de chemin de fer de Marseille et de Port Saint Louis du Rhône, l'École Nationale Supérieure de la Photographie, et fait face à la tour de la Fondation LUMA réalisée par Frank Gehry.
Le phénomène de la camera obscura vient, à l’intérieur d’un espace obscur, par un trou adéquat, inverser en un chiasme optique, la perspective du paysage qui se trouve en face de ce trou.
Les photographies du phénomène de la camera obscura proposées ici, sont des images qui témoignent de cette loi optique avec laquelle le dehors vient habiter l’intérieur de nos lieux de vie en se renversant, pour interagir avec la géométrie, les matières et les couleurs des murs, du plafond, du sol et des meubles. De la même manière, ce même phénomène vient habiter à l’envers les chambres obscures sphériques de nos yeux et les réseaux neuronaux de notre cerveau, pour interagir avec l’être que nous sommes. Il vient ensuite se projeter encore à l’envers sur cette surface plane et aussi neutre que possible, au fond de nos appareils photographiques qui vont le mettre en mémoire.
Sur les photos exposées, vous verrez comment le monde, la nature, la ville, son architecture, son histoire, ses vestiges et notre patrimoine, viennent, en s’inversant, habiter nos lieux de vie, en révélant comment nous les habitons. Venez voir comment, poétiquement, avec les mêmes modalités, le monde impressionne en permanence vos yeux, et interagissent avec votre cerveau, vos expériences passées, votre mémoire, vos pensées, votre raison et vos goûts. Tout comme ils viennent impressionner les miens, ainsi que les surfaces dites sensibles de mes caméras photographiques.
Une salle sera d'ailleurs installée en camera obscura pour que vous puissiez vivre ce phénomène face au paysage, comme ce fut le cas dans le clocher de Saint Martin du Méjan, lors de ma participation aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles en 2019: https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/788/claude-martin-rainaud
Depuis le lieu d’habitation, en passant par mon œil, vers mon appareil photographique, cette succession de trois emboîtements du phénomène de la camera obscura construit une figure de mise en abyme de cette loi optique en forme de chiasme qui régit la vision et la genèse des images, et vous est destinée dans une quatrième étape en tant que 'regardeur' des photos exposées.
Natif d'Arles, Claude Martin-Rainaud y a vécu le phénomène de la camera obscura et l'a expérimenté, dès son enfance. Après ses études, il s'est consacré à une carrière aventureuse autour du monde, pratiquant le cinéma et la photo, ainsi que l'enseignement des arts et des techniques de l'image. De retour, depuis 2006, il photographie les chambres obscures qu'il réalise à Arles et ailleurs. Poursuivant ses recherches en Art et Histoire de l'Art, il a soutenu en 2015 une thèse de Doctorat intitulée «Dans le regard de la chambre» https://theses.hal.science/tel-01248530
Le phénomène de la camera obscura vient, à l’intérieur d’un espace obscur, par un trou adéquat, inverser en un chiasme optique, la perspective du paysage qui se trouve en face de ce trou.
Les photographies du phénomène de la camera obscura proposées ici, sont des images qui témoignent de cette loi optique avec laquelle le dehors vient habiter l’intérieur de nos lieux de vie en se renversant, pour interagir avec la géométrie, les matières et les couleurs des murs, du plafond, du sol et des meubles. De la même manière, ce même phénomène vient habiter à l’envers les chambres obscures sphériques de nos yeux et les réseaux neuronaux de notre cerveau, pour interagir avec l’être que nous sommes. Il vient ensuite se projeter encore à l’envers sur cette surface plane et aussi neutre que possible, au fond de nos appareils photographiques qui vont le mettre en mémoire.
Sur les photos exposées, vous verrez comment le monde, la nature, la ville, son architecture, son histoire, ses vestiges et notre patrimoine, viennent, en s’inversant, habiter nos lieux de vie, en révélant comment nous les habitons. Venez voir comment, poétiquement, avec les mêmes modalités, le monde impressionne en permanence vos yeux, et interagissent avec votre cerveau, vos expériences passées, votre mémoire, vos pensées, votre raison et vos goûts. Tout comme ils viennent impressionner les miens, ainsi que les surfaces dites sensibles de mes caméras photographiques.
Une salle sera d'ailleurs installée en camera obscura pour que vous puissiez vivre ce phénomène face au paysage, comme ce fut le cas dans le clocher de Saint Martin du Méjan, lors de ma participation aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles en 2019: https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/788/claude-martin-rainaud
Depuis le lieu d’habitation, en passant par mon œil, vers mon appareil photographique, cette succession de trois emboîtements du phénomène de la camera obscura construit une figure de mise en abyme de cette loi optique en forme de chiasme qui régit la vision et la genèse des images, et vous est destinée dans une quatrième étape en tant que 'regardeur' des photos exposées.
Natif d'Arles, Claude Martin-Rainaud y a vécu le phénomène de la camera obscura et l'a expérimenté, dès son enfance. Après ses études, il s'est consacré à une carrière aventureuse autour du monde, pratiquant le cinéma et la photo, ainsi que l'enseignement des arts et des techniques de l'image. De retour, depuis 2006, il photographie les chambres obscures qu'il réalise à Arles et ailleurs. Poursuivant ses recherches en Art et Histoire de l'Art, il a soutenu en 2015 une thèse de Doctorat intitulée «Dans le regard de la chambre» https://theses.hal.science/tel-01248530
