Visite gestuelle autour de l'exposition "Vivre en plusieurs langues" au Musée d'Art Contemporain [mac].
Qu’est-ce qu’une visite gestuelle ?
"Il n’y avait pas de mot pour ça en français. Il s’agit de s’exprimer en utilisant le corps pour communiquer, pour dire quelque chose, par gestes. Les sourds et les entendants ont un rapport différent à l’art. Les guides des musées parlent, ils ont lu des textes très approfondis en langue française, ils ont entendu des commentaires.Ça passe par les mots. Nous les sourds, nous avons la langue des signes, la LSF.
C’est une langue visuelle. Mais j’aime que les sourds et les entendants se retrouvent ensemble. C’est pour cela que je mets de côté la LSF. Alors, comment faire entre les deux langues ? Nous ne parlons pas, tout se fait dans le silence. Je n’enseigne pas, chacun trouve sa propre expression visuelle.
Au musée, ce n’est pas moi qui guide. Je travaille avec des médiateurs qui ne connaissent pas la langue des signes. Je ne leur enseigne pas la LSF, je les regarde, je regarde les gestes qu’ils font pour le public et je les guide. Si le public a des difficultés à comprendre alors je les aide en entrant en interaction avec eux.
Je ne prépare jamais, j’improvise, c’est du direct.
Le temps de la visite, c’est la découverte, on voit les œuvres, puis on échange, on partage, et ensuite on explique".
Propos de Levent Beskardes recueillis par Franca Trovato, enseignante à l’École des Beaux-Arts de Marseille (ESADMM), coordinatrice du programme PiSOURD et PiLAB CRÉATION.
Visite "gestuelle naturelle" par les étudiant.es du programme PiSourd.e et l’équipe de l'accueil des publics du [mac].
• Tout public
• Gratuit
"Il n’y avait pas de mot pour ça en français. Il s’agit de s’exprimer en utilisant le corps pour communiquer, pour dire quelque chose, par gestes. Les sourds et les entendants ont un rapport différent à l’art. Les guides des musées parlent, ils ont lu des textes très approfondis en langue française, ils ont entendu des commentaires.Ça passe par les mots. Nous les sourds, nous avons la langue des signes, la LSF.
C’est une langue visuelle. Mais j’aime que les sourds et les entendants se retrouvent ensemble. C’est pour cela que je mets de côté la LSF. Alors, comment faire entre les deux langues ? Nous ne parlons pas, tout se fait dans le silence. Je n’enseigne pas, chacun trouve sa propre expression visuelle.
Au musée, ce n’est pas moi qui guide. Je travaille avec des médiateurs qui ne connaissent pas la langue des signes. Je ne leur enseigne pas la LSF, je les regarde, je regarde les gestes qu’ils font pour le public et je les guide. Si le public a des difficultés à comprendre alors je les aide en entrant en interaction avec eux.
Je ne prépare jamais, j’improvise, c’est du direct.
Le temps de la visite, c’est la découverte, on voit les œuvres, puis on échange, on partage, et ensuite on explique".
Propos de Levent Beskardes recueillis par Franca Trovato, enseignante à l’École des Beaux-Arts de Marseille (ESADMM), coordinatrice du programme PiSOURD et PiLAB CRÉATION.
Visite "gestuelle naturelle" par les étudiant.es du programme PiSourd.e et l’équipe de l'accueil des publics du [mac].
• Tout public
• Gratuit
![Musée d'art contemporain de Marseille [mac]](https://api.cloudly.space/resize/cropratio/640/640/75/aHR0cHM6Ly9zdGF0aWMuYXBpZGFlLXRvdXJpc21lLmNvbS9maWxlc3RvcmUvb2JqZXRzLXRvdXJpc3RpcXVlcy9pbWFnZXMvMjA4LzI0MS8zNjU2NTQ1Ni5qcGc=/image.webp)
![[mac]room : Vivre en plusieurs langues](https://api.cloudly.space/resize/cropratioresize/640/360/60/aHR0cHM6Ly9zdGF0aWMuYXBpZGFlLXRvdXJpc21lLmNvbS9maWxlc3RvcmUvb2JqZXRzLXRvdXJpc3RpcXVlcy9pbWFnZXMvMjUyLzIzMy8zNjU2MzQ1Mi5qcGc=/image.jpg)