Les recettes de la Chandeleur

Le 2 février clôture les traditions de Noël ; c’est le jour où l’on enlève la crèche. Dès l’antiquité, le mois de février (qui vient du verbe latin februare, purifier) est associé au “feu nouveau”, à la période de purification de la nature qui se prépare à sortir de l’hiver. Les jours s’allongent avec l’espoir du renouveau. Voici trois recettes traditionnelles pour accompagner cette journée.

Les navettes de tante Mimi

Les navettes sont des biscuits en forme de barque, parfumés à la fleur d’oranger, qui symbolisent l’arrivée de sainte Marthe et de ses compagnons sur les côtes de Provence.

Les ingrédients

3 oeufs
350g de sucre en poudre
70 g de beurre ramolli
750 g de farine
1/2 paquet de levure chimique
1 pincée de sel
1 cuillerée à soupe de fleur d’oranger

Préparation

Dans un saladier versez la farine et la levure chimique.
Faites une fontaine et mettez au centre le beurre ramolli, les 3 œufs battus, le sel le sucre en poudre, la fleur d’oranger.
Mélangez le tout à l’aide d’une spatule en partant du centre puis du bout des doigts en rajoutant un peu d’eau si nécessaire pour obtenir une pâte bien liée.
Formez une trentaine de gâteaux en forme de bateau, les 2 extrémités en pointes et évidez le milieu avec la pointe d’un couteau.
Faites cuire 20 minutes à four moyen et dès la sortie du four détachez les navettes à l’aide d’une spatule métallique.

Bon appétit !

La bénédiction des navettes

Chaque année, le matin de la Chandeleur, une procession se déroule dans le quartier Saint-Victor, à Marseille. Elle est suivie d’une messe à l’abbaye Saint-Victor. Au cours de la messe, l’archevêque de Marseille bénit les navettes. Après la bénédiction, les navettes sont vendues dans les boulangeries et les pâtisseries de la ville. Selon la tradition, conserver une navette bénie et un cierge vert pendant une année entière porte bonheur à toute la famille. Le jour de la prochaine Chandeleur, le cierge est brûlé et la navette est mangée.

Les petits pains de la Chandeleur

à Fuveau

Ingrédients

250 g de sucre en poudre
4 blancs d’œufs
300 g de farine

Préparation

Battez longuement à la fourchette le sucre en poudre et les blancs d’œufs.
Tamisez dans ce mélange la farine tout en tournant à la spatule en bois. Votre pâte doit être assez souple mais se tenir.
Laissez la pâte reposer 2 heures dans un endroit chaud.
A l’aide de 2 petites cuillers passées sous l’eau froide, formez des petites boules que vous déposerez sur la plaque du four graissée et apportez leur une forme ronde à l’aide d’un pinceau mouillé.
Faites les cuire 30 minutes à feu moyen (elles ne doivent pas dorer).
Décollez à la spatule et laissez refroidir

Les petites brioches à l'anis de Séguret

Ingrédients

40 g de sucre en poudre
4 œufs
100 g de beurre
350 g de farine
2 sachets de levure chimique
2 pincées de sel
Anis vert
Lait

Préparation

Dans un saladier, mélangez la farine et la levure chimique.
Faites une fontaine et y verser les 4 œufs battus, 100 g de beurre fondu, le sel, le sucre en poudre et 2 cuillers à soupe rases d’anis vert.
Délayez rapidement avec quelques cuillers de lait de façon à obtenir une pâte assez ferme.
Beurrez les petits moules et les remplir à moitié de cette pâte.
Enfournez 20 minutes à four moyen.
A la sortie du four, laissez refroidir quelques minutes avant de démouler.

Le saviez-vous ?

La légende des navettes

Pour certains, l’origine de ce biscuit est associée aux fêtes de la Chandeleur célébrées en l’abbaye Saint-Victor. Vers la fin du XIIIème, une statue de Vierge s’échoua sur les bords du Lacydon. Elle était en bois polychrome ; sa robe verte était salie, meurtrie par la patine. Elle portait une couronne d’or. Il n’en fallut pas plus pour que le petit peuple des artisans marseillais voit là une marque du destin et un signe de protection. Bien que souvent associée à ce biscuit, cette légende n’explique en rien le lien entre cet événement et la pâtisserie allongée. Elle fut, selon les uns, Notre Dame du Feu nouveau, selon les autres, la Vierge Protectrice des Gens de mer.

D’autres disent que la navette symbolise la barque qui amena les Saintes Maries sur les côtes de Provence. Pour rappeler cette histoire, Monsieur Aveyrous, fondateur du Four en 1781, aurait eu l’idée de donner à un biscuit la forme d’une barquette.

D’autres encore disent que la navette est une réminiscence des gâteaux fabriqués pour les fêtes des déesses-mère et que leur forme évoque bien autre chose qu’une barque : la fécondité.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Navette de Marseille de Wikipédia en français (auteurs)