Les gradins de l’amphithéâtre pouvaient accueillir jusqu’à 20 000 personnes qui étaient installées sur les 33 rangées en fonction de leur appartenance sociale. Grâce à un réseau de portes, de galeries et d’escalier, le flux de spectateurs restait organisé. La population, comprenant patriciens et plébéiens, venait assister à de nombreux combats, chasses et spectacles afin de se distraire. Ceux-ci étaient parfois ordonnés afin de célébrer une victoire ou la naissance d’un héritier jusqu’en 550 après Jésus-Christ.
Au Moyen Âge, le monument sert d’habitation et de refuge au peuple pendant les périodes troublées. L’amphithéâtre antique est transformé en véritable ville close et fortifiée avec 212 maisons, des rues, des places et même des églises. Les murs de l’amphithéâtre sont utilisés comme des remparts défensifs lors des sièges menés par les barbares. La défense de cette ville est renforcée par la construction de quatre tours surmontant les entrées de l’arène. L’expropriation des habitants débutera au XVIIIème siècle. Cependant, il faudra attendre le XIXème siècle pour que les arènes soient entièrement dégagées.
En 1830, afin de célébrer la prise d’Alger, un spectacle taurin est donné. L’amphithéâtre prend alors son appellation actuelle d’Arènes. En 1840, les dernières maisons accolées au monument sont détruites. La même année, grâce à Prosper Mérimée, les arènes sont classées aux Monuments historiques, puis en 1841, inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Deux millénaires plus tard, l’amphithéâtre romain est toujours debout, même si l’attique qui couronnait les deux étages a disparu. Au sud-ouest, l’escalier donnant sur la ville témoigne de l’ancienne entrée principale de l’amphithéâtre. Le monument a récemment fait l’objet d’importants travaux de restauration. Achevés en 2013, ceux-ci ont duré 10 ans et coûté 25 millions d’euros. C’est le plus grand monument romain de France.