recette_aioli_mstudiorecette_aioli_mstudio
©recette_aioli_mstudio|©M.studio - stock.adobe.com

Recette : l'aïoli

L’aïoli tient son nom du provençal « ail » et « huile ». Préparé depuis l’Antiquité, il désigne à l’origine une sauce à base d’émulsion d’ail et d’huile d’olive. Garni, il est associé à de la morue ou du cabillaud, des bulots, des supions, des œufs et des légumes du soleil.

Ingrédients

  • 1,5 kg de morue
  • 750 g de bulots
  • 800 g de supions
  • 6 œufs
  • 500 g de haricots verts frais
  •  6 carottes nouvelles
  • 6 pommes de terre
  • 1 petit chou-fleur
  • 3 petites courgettes
  • 3 petits fenouils
  • 3 petites betteraves
  • 1 bouquet garni
  • 6 grains de poivre
  • 1 oignon piqué
  • 2 clous de girofle
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 poignée de gros sel, poivre

Pour l’aïoli (mayonnaise)

  • 2 gousses d’ail
  • Jaune d’œuf
  • Huile
  • 2 citrons

Préparation

  1. Epluchez l’ail, écrasez-le au pilon dans un mortier
  2. Ajoutez le jaune d’œuf et le sel
  3. Versez l’huile en filet en tournant dans le même sens
  4. Après en avoir ajouté 5 cl, versez une cuillère à café d’eau et le jus de citron
  5. Continuez de monter l’aïoli
  6. Faites cuire les pommes de terre et les carottes nettoyées dans 4 l d’eau bouillante salée et poivrée pendant 15 minutes
  7. Équeutez les haricots verts
  8. Pelez les courgettes en laissant une lanière de peau sur deux ; coupez-les en morceaux
  9. Partagez les fenouils
  10. Ajoutez ces deux légumes aux autres et laissez cuire 10 minutes. Egouttez le tout
  11. A part, faites cuire le chou-fleur séparé en bouquets 15 minutes à l’eau bouillante salée
  12. Faites cuire la morue au court-bouillon

L’aïoli peut se manger froid ou aves les légumes réchauffés. Présentez le poisson au milieu du plat, entouré des légumes, des œufs durs, des bulots et de l’aïoli

L’ail de Provence

Dans le Sud, et plus particulièrement en Provence, on retrouve plusieurs types d’ail cultivés : l’ail blanc, l’ail rose et l’ail violet. L’ail rose se distingue non seulement par sa couleur, mais aussi par la taille de ses gousses, plus petites que l’ail blanc. Très présent dans le Var, il est réputé pour avoir un parfum un peu plus fin et plus fort que l’ail blanc, et se récolte plus tardivement, une fois le printemps déjà bien avancé. L’ail violet, que l’on appelle aussi ail d’automne, possède une couleur encore plus prononcée et se cultive notamment à Piolenc, véritable capitale provençale de l’ail, qui demande justement à obtenir l’IGP pour cet ail à la qualité unique. Sur les marchés de Provence, vous pourrez retrouver de l’ail frais, commercialisé dès sa récolte, qui est plus doux et plus juteux, mais qui se conserve moins longtemps. Plus connu, l’ail sec se retrouve sur les étals des marchands de fruits et légumes après avoir été récolté puis séché pendant une dizaine de jours. Vous le retrouverez en vrac ou en tresses, et vous pourrez le conserver bien plus longtemps que l’ail frais. C’est aussi celui-ci qui s’adapte le mieux aux préparations chaudes, puisqu’il conserve mieux ses saveurs à la cuisson. Mais pour l’aïoli, les deux feront parfaitement l’affaire !

Manger de l’ail, c’est bon pour la santé !

Et ça, ce sont même Aristote, Homère et Hippocrate qui le disent. En effet, depuis l’antiquité, l’ail est reconnu pour ses vertus médicinales. Pour les Grecs et les Romains, il était aussi symbole de puissance et était utilisé pour donner des forces aux athlètes et aux moissonneurs. Aujourd’hui, on lui reconnaît tout un éventail de caractéristiques puisque l’on sait qu’il est antiseptique, bactéricide, diurétique, hypotenseur, dépuratif… C’est pourquoi il est recommandé comme remède naturel pour lutter contre les infections virales et les microbes, mais aussi pour améliorer la digestion ou le sommeil. Il est aussi une source importante de vitamines et d’antioxydants, et s’avère être un véritable allié pour notre immunité et notre circulation sanguine. Autant de bienfaits qui en font un alicament incontournable de notre quotidien !

L’ail dans la gastronomie provençale

L’ail est indissociable de la cuisine du Sud. Discret ou carrément prononcé, il est comme la signature des plats et spécialités provençales. On le retrouve dans l’aïoli bien sûr, avec de bons légumes et du poisson, mais aussi pour accompagner une bouillabaisse par exemple. On l’aime également en pistou, avec du basilic frais et beaucoup d’huile d’olive, pour assaisonner une soupe de légumes, relever un plat ou tartiner un morceau de pain. Dans le même esprit, l’aïgo boulido est un petit bouillon typiquement provençal parfumé à l’ail, à base de thym et de sauge. Très réconfortant ! Plus estivales, les tomatesà la provençale sont aussi un incontournable de la cuisine du Sud, avec de petits morceaux d’ail dispersés dessus. Sinon, pour l’apéritif, une anchoïade ou une tapenade sauront ravir les convives qui, s’ils sont courageux, pourront même frotter leurs morceaux de pain avec des gousses d’ail !

Fermer