Mais d’où viennent les santons ?
Et si les santons venaient d’Italie ? La légende débute au début du XIIIe siècle, alors que François d’Assise est en voyage à Naples, à la période de Noël. À l’occasion de la naissance de Jésus, les fidèles, devant le parvis de l’église, interprètent la scène de la nativité (cette représentation existe toujours et est appelée la crèche vivante). Devant ce spectacle, François d’Assise a l’idée de fabriquer les trois figurines de la nativité avec de la farine, de l’eau et du sel. Les trois Santi Belli sont nés. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre nos anciens dire « regardez-le ce santi belli ! » ce qui définit, en dialecte marseillais, une personne plantée là, comme un santon. Mais rendons à César ce qui appartient à César : les provençaux ont grandement participé à l’extension des crèches. Vers la fin XVIIe siècle, la fabrication des santons se démarque de celle des napolitains et tend vers un artisanat typiquement provençal, plus proche de celui des moines franciscains. À l’origine du véritable santon de Provence se cache Jean-Louis Lagnel : c’est le premier à avoir conçu les petites figurines en argile non cuite dans son atelier à Marseille.