Une pratique héritée de la tradition taurine camarguaise
Les grandes étendues sauvages de Camargue sont propices à l’élevage des taureaux. Dans les manades, noms donnés aux exploitations agricoles locales, les vachers et les gardians se livrent depuis des générations à des jeux rustiques. Ils attrapaient des ornements, appelés attributs, attachés aux taureaux, aux bœufs ou aux vachettes, tout en évitant les charges redoutables et les violents coups de cornes.
Cette pratique sportive se développe au fil des générations. La bourgeoisie provençale est séduite par cette activité spectaculaire. Riche en émotions, festive et conviviale, elle offre à l’assistance des moments inoubliables. Les spectateurs les plus assidus et passionnés sont appelés afeciounados dans la langue de Frédéric Mistral.
Les animaux qui participent aux courses, bien que castrés, sont toujours appelés taureaux. Contrairement à la corrida, la course camarguaise ne comporte ni mise à mort, ni sang versé. La course peut être interrompue à tout moment si l’animal se blesse involontairement.
Élément important de l’identité provençale pendant plusieurs siècles, la course camarguaise est toujours pratiquée sur un territoire qui s’étend de Montpellier au sud d’Avignon.