Le Fort du Chaberton, le cuirassé des nuages
L’Italie décide d’ériger à la fin du XIXe siècle une puissante forteresse afin de protéger l’accès au col de Montgenèvre et à la vallée de la Haute Durance. L’État-Major opte pour le sommet du Mont Chaberton, dont l’altitude offre une vue dégagée et une position dominante. D’imposants travaux sont entrepris, le sommet de la montagne est aplani, et huit tours de 12 mètres de haut sont bâties pour abriter des canons d’artillerie. Son altitude et sa silhouette lui valent le surnom évocateur de “cuirassé des nuages”.
Le Fort du Chaberton connaît son baptême du feu durant la Seconde Guerre mondiale. Le 20 juin 1940, l’Italie fasciste déclare la guerre à la France et les canons des huit tours entrent en action. Mais les troupes françaises parviennent à mettre hors d’état de nuire six des huit tourelles dès le 21 juin, et le combat prend fin le 24 juin 1940, à la signature de l’armistice. Le mont Chaberton – et le fort – sont annexés en 1947 par la France.
L’ancienne fortification est inscrite en 2021 au titre des monuments historiques.