Un site exceptionnel, occupé depuis l’Antiquité
Le cap de Brégançon est occupé depuis l’Antiquité. Les Ligures profitent de la position dominante offerte par la côte escarpée pour y établir un oppidum. Le site abrite ensuite un comptoir fondé par les marchands grecs sous le nom de Pergantion.
Au début du Moyen-âge, les Mérovingiens édifient une première forteresse pour surveiller les côtes. Le château change plusieurs fois de main avant de devenir forteresse royale en même temps que le comté de Provence. En 1483, Jean de Baudricourt fait bâtir une nouvelle citadelle sur l’îlot actuel. Assiégée en 1524, elle ne résiste que quelques jours avant d’être prise par l’empereur Charles Quint.
Le Fort de Brégançon adopte la plus grande partie de sa physionomie actuelle au XVIIe siècle, à l’initiative du cardinal de Richelieu. Il devient propriété de l’État à la Révolution et est restauré par Napoléon Bonaparte, qui remet un temps sa vocation militaire au premier plan. Il est définitivement rendu à la vie civile au lendemain de la Première Guerre mondiale, et loué à un riche industriel dans les années 1920 qui y engage d’importants travaux de modernisation : eau courante, électricité, construction d’une digue…
Le général de Gaulle y séjourne en août 1964, à l’occasion des cérémonies commémoratives du débarquement de Provence. Le fort est réaménagé, et transformé définitivement en lieu de villégiature pour le Président de la République et sa famille. Les aménagements et les modernisations sont notamment confiés à l’architecte Pierre Jean Guth.