Lac De Serre PonçonLac De Serre Ponçon
©Lac De Serre Ponçon|AD04 / Teddy Verneuil

Le Tunnel du Parpaillon

À la frontière entre les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, à proximité du Lac de Serre-Ponçon, le tunnel du Parpaillon permet de relier la vallée d’Ubaye à Embrun. Situé à 2 783 mètres d’altitude, seule une route reliant Crévoux à Condamine-Châtelard permet de rejoindre le tunnel au sommet du col du Parpaillon. Le tunnel voûté s’étend sur 520 mètres et seules ses extrémités sont éclairées par la lumière du jour. En 1901, alors que la construction du tunnel vient tout juste de s’achever, ce passage constitue un point stratégique pour les troupes militaires et facilite leurs déplacements dans les vallées alpines.

Aujourd’hui, le tunnel du Parpaillon est en libre accès. Il n’est toutefois pas ouvert toute l’année, en fonction des conditions météorologiques. La route reliant Crévoux à Condamine-Châtelard étant le seul moyen d’accéder au tunnel, lors de ses dates de fermeture la route n’est donc pas accessible aux véhicules motorisés. Avant votre visite, il est alors important de vous renseigner sur les conditions de neige et les dates de fermeture de la route du col du Parpaillon. Le tunnel est accessible par le versant sud (depuis Condamine-Châtelard) et par le versant nord (depuis la Chalp de Crévoux).

Une histoire militaire

Le col du Parpaillon et son emblématique tunnel font partie des plus hauts cols des Alpes et de France. Au départ, l’objectif de ce projet de construction du tunnel était de faciliter les déplacements des troupes militaires entre les vallées d’Ubaye et Embrun. Les routes reliant les vallées alpines étaient dans un si mauvais état que les déplacements des troupes étaient à la fois longs et périlleux. Ainsi, le tunnel représentait une opportunité stratégique de réduire les déplacements et de mettre plus facilement en communication la ville de Crévoux et celle de Condamine Châtelard. Il fut donc décidé de creuser le tunnel, 195 mètres en dessous du point culminant du col – soit à 2 783 mètres d’altitude — pour simplifier le passage. C’est donc en 1890, sous la direction du général Baron Berge, que la construction du tunnel débuta et ce n’est que 10 ans plus tard, en 1901, que le tunnel fût achevé.

Aujourd’hui, pour beaucoup, le col du Parpaillon est devenu un haut lieu du cyclotourisme dans la région et pour cause, c’est une figure emblématique de cette discipline qui a inauguré pour la première fois la piste du col du Parpaillon : Paul de Vivie, dit Vélocio. C’est sans doute l’une des nombreuses raisons qui expliquent l’attrait et la popularité du col du Parpaillon pour de nombreux visiteurs. Aujourd’hui nombreux sont ceux désireux de marcher dans les pas de Paul de Vivie et de découvrir les sensations que procure cette ascension unique dans le massif du Parpaillon.

Le tunnel du Parpaillon à vélo

Le col du Parpaillon est un lieu emblématique du cyclotourisme de la région. Pour pouvoir vous rendre au sommet du col du Parpaillon, il vous faudra emprunter la route militaire qui y mène. Vous pourrez accéder au tunnel par le versant nord comme par le versant sud. Chaque versant vous offre des points de vue bien singuliers. En partant du côté nord vous pourrez admirer pâturages et prairies de montagnes verdoyantes et en partant du côté sud vous pourrez admirer un panorama davantage rocailleux et minéral. La route militaire qui mène au tunnel n’a pas été entretenue depuis plusieurs années et son état laisse à désirer. En effet, pour pratiquer ce chemin il est plutôt conseillé d’utiliser un VTT, car la piste est rocailleuse et sinueuse.

Au départ du versant sud, la montée du col du Parpaillon représente environ 18 kilomètres. Depuis le début de la piste, le parcours nécessitera de franchir un dénivelé de près de 1 355 mètres. L’ascension ne sera pas chose facile en raison des pentes tantôt rudes tantôt douces. Sur cette piste, la pente moyenne est de 7,87 % et atteint un maximum de 10 %.

La descente sur le versant nord s’annonce être tout aussi tumultueuse. La route militaire du versant nord située dans la vallée de la Durance s’étend sur près de 30 kilomètres avant de rejoindre le hameau de Chalp. Pour cette descente, il vous faudra donc affronter un dénivelé de 1840 mètres à 7 % de pente moyenne qui atteindra un maximum de 10 %. Une fois que vous aurez entamé votre descente, vous pourrez vous ravitailler en bas du chemin vers la cabane des Espagnols et le pont Réals. Cette cabane marque le début d’une route goudronnée et annonce une fin de parcours plus agréable.

 

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Préparez votre ascension

Le tunnel est en libre accès et n’est ouvert que durant la période estivale. En effet, en raison de la haute altitude, il n’est possible d’accéder au tunnel que lorsque les conditions météorologiques le permettent. Avant de planifier votre ascension, il est donc essentiel de vous informer sur les dates d’ouverture et de fermeture du tunnel. À partir d’une certaine date, la route n’est plus accessible aux véhicules motorisés, mais reste accessible aux personnes souhaitant effectuer une randonnée à pied. L’état de la route étant très détérioré, il est fortement conseillé d’emprunter le chemin avec un véhicule tout-terrain.

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