Le fort de François Ier
Lors de l’invasion de Charles Quint, l’empereur du Saint-Empire romain germanique, en 1524, Marseille était dépourvue de défense contre les attaques ennemies. Suite à ces événements, le roi François Ier ordonne la construction du fort de l’île d’If et de Notre-Dame de la Garde. La construction du château d’If se termine en juillet 1531. Grâce à sa force de dissuasion, ce fort n’a jamais été attaqué.
Les rôles de ce fort sont multiples : protéger les côtes d’hypothétiques invasions, couvrir les sorties ainsi que le mouillage de la nouvelle flotte de galères royales et surveiller Marseille. La Provence n’est rattachée au Royaume de France que depuis 1482 et Marseille continue de conserver une grande autonomie. Les rois de France, quand ils franchissaient la Porte-Réale, devaient se soumettre à un ancien cérémonial lors duquel ils prêtaient le serment de respecter « les privilèges, franchises et libertés de la ville de Marseille ».
De 1580 à 1871, le fort servira de prison d’État. De nombreux protestants et républicains y sont incarcérés. Le chevalier Anselme est l’un des premiers à être enfermé dans cette prison d’où il était impossible de s’échapper en raison de son emplacement. Il était accusé de comploter contre la monarchie qui régnait alors. Mirabeau y séjourne également à partir de 1774 sur lettre de cachet. Le cercueil du général Kléber, qui s’était illustré lors de la Révolution française, est conservé pendant 18 ans au château d’If.