Le patrimoine
Le Parc naturel du Luberon possède une faune et une flore riches et particulières ainsi que des paysages divers et variés. Les massifs calcaires, qui forment des canyons et des combes, sont des lieux de nidifications privilégiés pour les rapaces. Vautour percnoptère, aigle de Bonelli, hibou grand-duc, aigle royal, etc. Les plus grands rapaces d’Europe, mais aussi les plus rares, viennent couver les œufs au creux de ces parois rocheuses.
Les milieux ouverts regorgent de vie. À basse altitude, une végétation typiquement méditerranéenne s’y développe et héberge des espèces typiques de la région. Les troupeaux de chèvres et de brebis viennent paître dans la garrigue et profitent des étendues de pelouses sèches depuis des centaines d’années. Les influences alpines font leur apparition en haute altitude, notamment au sommet de la montagne de Lure, et offrent un mélange original entre les différentes espèces.
La moitié du Parc naturel du Luberon est tapissé de milieux forestiers divers et variés. Chacune de ces forêts possède un microcosme qui lui est propre. À basse altitude, là où les parcelles agricoles ont été laissées à l’abandon, les chênes verts, la garrigue haute et les pins règnent en maître. Au XIXe siècle, des cèdres venant d’Algérie sont plantés sur le massif du Petit Luberon. Cette forêt constitue une particularité par son style, mais aussi par son écologie. Les hêtres, les pins sylvestres et les sapins situés au sommet de la montagne de Lure constituent le cœur de la Réserve de biosphère. Elle abrite le Trétas lyre et la Gelinotte des bois, des oiseaux forestiers montagnards dont le milieu de vie est très localisé, en faisant des espèces fragiles.
Les milieux agricoles s’organisent comme une mosaïque. Vignes, prairies, champs de lavande et de blé sont autant de paysages à découvrir. Les cultures extensives ont permis le maintien d’un grand nombreux de plantes messicoles qui apportent leur touche de couleur a ce tableau. En voie de disparition sur le territoire national, cette flore est pourtant indispensable au maintien d’une faune foisonnante : chouette chevêche, alouettes, lapin de garenne, hibou petit-duc, etc.
À cause du climat sec, les zones humides sont plutôt rares dans le Parc naturel du Luberon. Assez localisées, ces zones sont en constant changement, mais héberge pourtant une faune développée : castor, rainette méridionale, écrevisse à pattes blanches, pélobate cultripède, etc.
Ces différents milieux du Parc naturel régional du Luberon ont permis le développement d’espèces rares, c’est pourquoi le site a été classé réserve de biosphère par l’UNESCO, afin de protéger au maximum ce patrimoine unique.
Le Luberon est marqué par les hommes et leur tradition. L’autre rôle du parc est de préserver ce patrimoine, tant bâti que culturel : villages perchés, pastoralisme, agriculture, etc.