La culture du safran, rituel millénaire et travail d’orfèvre
Elle nous vient des îles grecques, la culture du safran s’est ensuite développée en Provence à partir du XVIème siècle. C’est dans le Vaucluse, plus précisément, que les bulbes des premières safranières ont été plantées. Fin octobre marque la récolte de l’or des épices en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les fleurs de crocus sativus éclosent et laissent alors apparaître leurs précieux filaments. Avec délicatesse, les cueilleurs commencent à les récolter à la main au petit matin, avant que les premiers rayons de soleil viennent abîmer les fleurs. Dans les 24 heures qui suivent la cueillette, arrive l’étape subtile de l’émondage. Fleur par fleur, pistil par pistil, on coupe chaque filament logé entre les pétales de quelques centimètres. C’est eux qui donneront ensuite le safran. Mais avant, on les sèche au four ou, plus traditionnellement, au-dessus des braises d’un feu de bois. Enfin, les safraniers veillent à bien conditionner le safran et à le conserver à l’abri de la lumière et de l’air pour en préserver la saveur et le bouquet.